lundi 30 mars 2009

Québec met 8% du territoire à l'abri de l'exploitation

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Photo: Gouvernement du Québec/ Développement durable

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Par Martin Croteau, La Presse 30 mars 2009

Le gouvernement Charest s'est attiré les éloges des écologistes, hier, lorsqu'il a atteint son objectif de mettre 8% du territoire du Québec à l'abri de l'exploitation. Le premier ministre a annoncé hier la création de 14 aires protégées dont la superficie équivaut à 33 fois l'île de Montréal.

Avec ces nouvelles «réserves de biodiversité», 135 326 km2 sont désormais considérés comme des zones protégées. C'est 8,12% de la province, un territoire aussi grand que le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard réunis.

Le gouvernement remplit donc un engagement qu'il avait pris lors de son élection en 2003. À cette époque, moins de 1% du territoire du Québec était à l'abri de l'industrie forestière, de l'exploitation minière et des barrages hydroélectriques.

«Ça a pris 100 ans pour arriver à moins de 1% et ça a pris sept ans pour arriver à 8%», a déclaré Jean Charest au parc national du Mont-Saint-Bruno.



Les nouvelles aires protégées sont surtout concentrées dans le nord du Québec. Elles comprennent notamment une réserve de près de 2000 km2 autour du Fjord-Tursukattaq, et une autre de 3300 km3 au Lac-Sérigny, près du réservoir de Caniapiscau.



Objectif: 12%



Le gouvernement n'entend pas s'arrêter là. Il se donne jusqu'en 2015 pour augmenter la superficie protégée à 12% du territoire de la province.
Jean Charest prévient toutefois que la tâche deviendra ardue dans les années à venir. Il souhaite protéger des territoires dans les zones du sud de la province, où habite la vaste majorité des Québécois.



«On aura cueilli les fruits les plus mûrs en premier, explique-t-il. C'est ce qui nous permet d'arriver où l'on en est. Forcément, quand on arrive à la fin des 12%, on va arriver à des zones plus habitées, plus exploitées, et ça devient plus lourd comme démarche.»



Les écologistes ont salué l'annonce du premier ministre. Même si la province protège moins de territoires que l'Alaska (35%) et la Californie (16%), elle obtient l'un des meilleurs scores au Canada avec l'Ontario, selon Matthew Jacobson, de l'institut de recherche PEW aux États-Unis.
«Le Québec est en voie de devenir un leader mondial en fait de conservation», a même lancé le chercheur, joint au Massachusetts.



Mais les écologistes entendent maintenir la pression sur le gouvernement Charest afin qu'il garde intacts ses objectifs de protection du territoire. Marie-Ève Marchand, de la Société pour la nature et les parcs, estime d'ailleurs qu'il faudra aller bien au-delà de ces objectifs pour bien protéger les nombreux écosystèmes de la province.



«Huit pour cent ne sera jamais assez, 12% ne sera jamais assez», a-t-elle affirmé, tout en applaudissant les efforts déployés jusqu'ici.

RÉSERVE DE BIODIVERSITÉ PROJETÉE


1 du Fjord-Tursukattaq 1 959,8 km2
2 de Kangiqsujuaq 889,4 km2
3 de la Rivière-Vachon 2 532,7 km2
4 de Quaqtaq-Kangirsuk 1 380,8 km2
5 de l'Estuaire-des-Rivières-Koktac-et-Nauberakvik 1 323,0 km22
6 des Drumlins-du-Lac-Viennaux 701,4 km2
10 de la Rivière-Delay 2 889,5 km2
11 du Lac-Sérigny 3 259,9 km2
12 Hirondelle 322,0 km2
13 du Domaine-La-Vérendrye 260,6 km2
14 de la Station-de-biologie-des-Laurentides 29,6 km2
15 de Grandes-Piles 36,3 km2



RÉSERVE ÉCOLOGIQUE PROJETÉE


16 de la Tourbière-de-Shannon 1,65 km2
17 du Mont-Gosford 3,06 km2



RÉSERVE DE TERRITOIRE POUR FIN D'AIRE PROTÉGÉE


7 de la Rivière-Marralik 504,2 km2
8 du Lac-Jeannin 1 290,4 km2
9 de la Rivière-George 663,7 km2 (agrandissement)

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http://www.cyberpresse.ca/environnement/politique-verte/200903/30/01-841494-quebec-met-8-du-territoire-a-labri-de-lexploitation.php?utm_source=bulletinCBP&utm_medium=email&utm_campaign=retention

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Aires protégées du Québec

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http://www.cyberpresse.ca/divers/aires-protegees-quebec/200903/30/01-841488-les-aires-protegees-au-quebec.php

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Photo: Gouvernement du Québec, aires protégées du Québec

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mercredi 25 mars 2009

Le site Web de l'agronome Michel William

Haïti /Terrain en Préparation, Photo: Agren-com
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Amies et amis internautes,
Voici un site Web qui ne manquera pas de vous intéresser:
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Son administrateur, l'agronome Michel William, me semble hyperdynamique.
Il a de bonnes idées et il mérite d'être écouté.
Il a fait une sévère critique du rapport Collier.
Il rejette catégoriquement ce rapport.
Il conclut sa critique en traçant les grandes lignes du changement véritable en Haïti:
«Plus que jamais le cap du changement haïtien devra passer par la mise en place des collectivités locales avec les prérogatives constitutionnelles qui y sont liées.»
« Le cap du changement devra passer par la gestion des bassins versants du pays en fonction des critères de production, de potentialités immédiates des ressources naturelles et de protection de la population.»
«Le cap du changement d’Haïti devra passer par une politique de crédit qui doit lancer la production et la consommation.»
«Le cap du changement doit passer par le retrait prouvé de l’international de la gestion politique et économique du pays.»
«Le corollaire logique de toutes ces politiques est l’arrivée d’un pouvoir haïtien réel qui soit capable de prendre les destinées du pays sans interférence de l’étranger et qui soit capable de créer des millions d’emplois à travers des plans de protection et de valorisation de nos bassins versants.»
«La finalité de ces politiques doit être tournée vers la sécurité alimentaire qui elle-même doit se référer aux deux critères « disponibilité et accessibilité » non liés á la mondialisation dans un pays qui ne produit pas assez.»

dimanche 22 mars 2009

Le cycle infernal des déchets de Jacmel

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Jacmel / Rivière La Gosseline / Un camion à ordures jette son chargement directement dans la rivière.
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Jacmel/ Les ordures finissent à la mer qui les ramène sur les plages.
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Par Valescot Wilbert
et Junior Printemps
Le touriste qui visite Jacmel repart en général enchanté de son séjour dans la capitale du Sud-Est. Vieilles maisons au charme désuet, rues calmes et étroites de la basse ville, bons restaurants, boutiques remplies d'artisanat local, entrepôts d'une autre époque, tout est un plaisir pour l'oeil. À l'exception du rivage, naguère magnifique mais qui, vu de près, fait plus penser à un dépotoir à ciel ouvert qu'à une plage.
Pas étonnant que les touristes ne se bousculent plus à Kongo Plaj, qui sépare les flots bleus de la baie du centre-ville. D'aussi loin que le regard porte, ce ne sont plus que bouteilles de plastique, vieux souliers rejetés par la mer, troncs d'arbre délavés, morceaux de filet, assiettes de polystyrène, etc. « Il y a 30 ans, Jacmel était beaucoup plus propre, confirme Madame Moreau, propriétaire d'une boutique d'artisanat fréquentée par les touristes, rue du Commerce. Vous n'avez qu'à regarder Kongo Plaj pour comprendre pourquoi la ville reçoit de moins en moins de touristes... »
Madame Adrienne, une petite marchande de poisson en train de nettoyer un thazar - une espèce jadis commune dans la baie de Jacmel - est d'accord. « Il y a tellement de fatras que même les poissons s'en vont ailleurs, ajoute-t-elle. Les pêcheurs sont obligés d'aller en haute mer au risque de leur vie !»
Mais d'où viennent toutes ces ordures qui défigurent le bord-de-mer de la capitale touristique du Sud-Est, sinon d'Haïti ?
«Tous les Jacméliens sont responsables du piètre état de leur environnement, dit un jeune homme venu quérir de l'eau à Ti Sous, à un jet de pierre de l'hôpital Saint-Michel. Les gens ont pris la mauvaise habitude de jeter leurs ordures un peu partout... Même le camion d'ordures de la mairie déverse quotidiennement son chargement le long de La Gosseline, derrière le quartier ''nan Rakèt'' !»
À chaque pluie, la rivière emporte les ordures jusqu'à la mer qui, à son tour, en refoule une bonne partie sur la grève... Un cycle proprement infernal sur lequel les autorités ferment encore trop souvent les yeux. «Je n'ai pas le temps pour ça maintenant, dit Edo Zénny, le maire de la cité d'Alcibiade Pommayrac. Venez me voir quand le carnaval sera terminé. »
Heureusement, certains élus municipaux prennent le problème au sérieux. Ronald Andris, maire adjoint de Jacmel, reconnaît que la situation est préoccupante près de la rivière. «Cependant, la mairie ne jette plus d'ordures dans la rivière, comme c'était le cas autrefois, affirme-t-il. Nous les jetons actuellement dans un site provisoire situé à Bwabèf, une localité de Lamandou, en attendant de pouvoir disposer d'un site permanent à Monchil, à l'entrée de Jacmel. »
«On cherche vraiment à améliorer la situation parce qu'on sait qu'une ville touristique doit être propre, ajoute Andris Ronald. Depuis que le site Bwabèf existe, on défend expressément à la population de jeter ses ordures près de la rivière, afin que Kongo Plaj reste propre. Nous sommes déterminés à prendre toutes les mesures nécessaires afin que les ordonnances de la mairie soient respectées ! »
En attendant, les riverains de La Gosseline - particulièrement ceux habitant la zone où le camion de la mairie déverse ses ordures - continuent de souffrir. «Les enfants ont toutes sortes de problèmes de santé, confirme une mère de famille d'une quarantaine d'années, en train de faire la lessive dans la rivière jonchée de fatras. Ils ont des éruptions cutanées, de la grattelle, des diarrhées, etc. On fait parfois des combites de nettoyage, mais, comme les gens continuent à jeter leurs ordures en amont, tout est constamment à refaire...»
Un simple regard sur la zone permet de mesurer toute l'étendue du problème. Entre les tas d'ordures fumantes où fouillent quelques cochons, des bambins se faufilent, pieds nus, la morve au nez. Un homme urine près de la source, où quelques femmes tirent de l'eau. Les genoux sur les galets, une vielle femme lave une chemise dans la rivière, pestant contre les déchets plastiques que le courant emporte. L'eau opaque de La Gosseline a une couleur rougeâtre, due à l'érosion des hautes terres et à l'exploitation du gravier à même le lit de la rivière, où ne coule qu'un mince filet d'eau en cette saison.
Certains Jacméliens refusent de baisser les bras. C'est le cas de Bazelais Onel, artisan et propriétaire de l'atelier Émotion, rue Henri Christophe, à deux pas de la fameuse Kongo Plaj. «C'est vrai que le fatras nuit considérablement à la réputation touristique de Jacmel, dit l'artisan spécialisé dans la confection de masques et de fruits en papier mâché. On pourrait toutefois profiter de la situation et récupérer beaucoup plus de papier et de carton pour les transformer en produits qu'on pourrait vendre aux touristes. Pour cela, il faudrait que l'État organise un système de recyclage à la source. Les artisans du papier mâché auraient ainsi accès à une source régulière de matériaux et l'excédent pourrait être composté. Cela créerait des emplois et contribuerait à garder la ville propre. Auparavant, j'embauchais une quarantaine d'employés quand les touristes fréquentaient Jacmel. Aujourd'hui que la ville est sale, ajoute-t-il, je ne peux m'en payer que cinq... »
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jeudi 5 mars 2009

Recho Mirak, une alternative d'atténuation du déboisement

C'est le thème de la conférence que prononcera l'ingénieur Gérard Tassy, président de la SRH (1), le samedi 21 mars 2009, dans le cadre de la Journée de sensibilisation du public canadien face à l'Environnement, organisée par Vision Citadelle (2).

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Voici quelques informations relatives à cette journée:

Journée de Sensibilisation du Public Canadien face à l'Environnement

Date: Samedi 21 mars 2009 de 13H00 à 21H00.
Lieu: Collège Ahuntsic
8755 rue Saint-Hubert, Montréal.
Carte (localisation) : http://maps.google.ca/maps?hl=fr&tab=wl&q=college%20ahuntsic

Organisateur: Vision Citadelle
http://www.visioncitadelle.org/activite.html

Pour plus d'information contacter:
Joseph-Maurice Chavannes,
Président de Vision Citadelle
Tél. (514) 867-4826
Courriel: info@visioncitadelle.org

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(1) Société pour le Reboisement d'Haïti (SRH)
Organisme fondé en 1987
Adresse:
400 rue Saint-Charles Est
Longueuil, Québec
Canada J4H 1B4

(2) Vision Citadelle
http://www.visioncitadelle.org/